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Du plaidoyer à l’action : les pays du SWEDD+ renforcent leurs capacités pour réformer les lois sur les VBG
22 septembre 2025
Saly Portudal, Sénégal, 19 septembre 2025 - Des juristes, parlementaires, responsables politiques et experts venus des pays du SWEDD (Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Mauritanie, Sénégal, Tchad, et Togo) se retrouveront à Saly pour prendre part à un atelier régional de formation consacré à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), du 22 au 26 septembre.
Dans le monde, une femme sur trois subit des violences physiques ou sexuelles. En Afrique de l’Ouest et du Centre, les mariages précoces, les mutilations génitales féminines et autres pratiques néfastes touchent encore des millions de filles. Ces pratiques mettent en péril leur santé, leur éducation et leur avenir, et continuent de ralentir le développement de toute la société si elles ne sont pas combattues efficacement.
De nombreux pays disposent déjà de lois ou de décrets pour protéger les femmes et les filles, mais ceux-ci restent souvent inachevés, faiblement appliqués ou insuffisamment contraignants et inconnues pour la plupart des membres de la société. Cet atelier sera donc l’occasion de faire émerger des solutions concrètes pour transformer les textes juridiques existants en véritables leviers de protection et de justice.
Le rôle du SWEDD+
Le projet SWEDD+ (Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique en Afrique Sub Saharienne), financé par la Banque mondiale et mis en œuvre avec l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’Organisation de Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et le Département du Développement Humain et des Affaires Sociales (DDHAS) de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), accompagnera les pays pour renforcer leurs lois et politiques, protéger les survivantes et promouvoir l’égalité de genre.
Grâce à cet atelier, les équipes juridiques nationales partageront leurs expériences, identifieront les lacunes légales et développeront des outils communs pour une meilleure application des lois/décrets. La dimension formation des formateurs sera essentielle : les participants formés deviendront à leur tour des relais dans leurs pays, et seront capables de diffuser les connaissances acquises et de renforcer les capacités locales.
Durant l’atelier, les participants examineront les lois existantes, identifieront les zones d’ombre et partageront les meilleures pratiques pour renforcer la protection juridique des filles et des femmes. Les discussions porteront notamment sur l’élimination du mariage des enfants et des mutilations génitales féminines ; les féminicides, la lutte contre les violences facilitées par la technologie (cyber harcèlement, diffusion d’images non consensuelles) ; et la création de cadres juridiques centrés sur les survivantes, garantissant une meilleure protection et un accès effectif à la justice.
Le SWEDD+, catalyseur de changement régional
Cet atelier s’inscrit dans la continuité du travail mené par le SWEDD+ depuis le lancement de SWEDD, en 2015. En réunissant gouvernements, institutions régionales et partenaires techniques, le projet a permis de placer les droits des filles et des femmes au cœur des priorités de développement.
À travers la formation, le plaidoyer et l’appui juridique, le SWEDD+ contribue à transformer les engagements en politiques concrètes et à bâtir une région où chaque fille et chaque femme pourra grandir, apprendre, travailler et vivre à l’abri de la violence.
SWEDD+ est un projet innovant qui travaille avec plusieurs pays dans la région de l’Afrique centrale et de l’ouest pour autonomiser les femmes et les filles adolescentes, et améliorer leur accès à des services de santé reproductive, maternelle et infantile de qualité.
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Contact média :
Emmanuelle Landais Lopez, Spécialiste média & communication SWEDD+
UNFPA, Bureau Régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Mail: [email protected]
