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ACTUALITÉS

Une seconde chance dans la peinture grâce au SWEDD

28 mars 2024

SWEDD en action

Mariam Koné a pu se mettre à son compte grâce au soutien de l’ONG Agir, sur un financement du projet SWEDD consacré à l’apprentissage et l’autonomisation des filles et des femmes.

Être femme et peintre en bâtiment à 28 ans, dans la commune de Dialakorodji, n’a certes rien d’ordinaire. Mariam, mère de famille divorcée, assume avec fierté ses nouvelles compétences. Elle a fait partie d’une cohorte de 519 personnes formées à des métiers innovants via le programme SWEDD au Mali en 2019, sur un financement de 449 millions de francs CFA.

Les travaux ménagers qui lui incombaient, en tant que femme au foyer, relèvent désormais du passé. « Mon mari était ouvrier et son revenu ne suffisait pas pour couvrir toutes les dépenses du foyer, explique-t-elle. Je me sentais isolée chez moi, sans espoir ni soutien du côté de ma famille, étant orpheline ». Le comportement de son époux l’incite à divorcer, ainsi qu’à lutter pour son avenir et celui de ses enfants.

Ayant été déscolarisée, Mariam Koné a postulé en 2018 à l’avis de recrutement lancé par le SWEDD pour les jeunes filles et femmes ayant quitté l’école, afin de bénéficier d’une formation professionnelle innovante, dans la filière du bâtiment et travaux publics (BTP). Elle l’a fait à travers l’ONG Agir, présidée par l’ancienne

Première dame Keïta Aminata Maïga, après avoir été informée et guidée par un agent de la mairie qui connaissait sa situation. Sur les 519 filles et femmes sélectionnées, 93 ont choisi comme elle la peinture, 153 la filière électricité, 93 la plomberie, 27 le froid et la climatisation, 120 la coiffure et l’esthétique et 33 les activités de coupe et de couture. Ses six mois de formation lui ont permis de se lancer en 2019, d’abord dans des prestations journalières, puis dans la négociation de contrats pour des bâtiments complets.

 

« Je suis heureuse de vous dire aujourd’hui que cet appui m’a tout donné. J’arrive à verser les frais de scolarité de mes trois enfants, à payer mon loyer et d’autres dépenses ».


Loin d’être pointée du doigt parce qu’elle exerce un métier traditionnellement masculin, elle est encouragée par sa communauté, et souvent montrée en exemple par les autorités et les médias. Elle a déjà formé deux jeunes filles qui l’accompagnent sur les chantiers, à sa grande satisfaction.

Mariam Koné, qui envisage de monter son entreprise et d’engager plus de femmes, salue par ailleurs l’esprit participatif du projet SWEDD : « Il s’adresse à toutes les communautés bénéficiaires, les autorités locales, les femmes et les jeunes. La meilleure façon de lutter contre le chômage et l’abandon des études par les jeunes filles, c’est de leur donner une seconde chance pour réussir dans la vie. La formation professionnelle est le seul gage d’autonomisation ».

 

SWEDD en Action

 

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